J’ai encore perdu ma culotte
Un joli bout de dentelle noire
Un string grand comme un mouchoir
Où l’ai-je oubliée comme une sotte ?
Est-ce l’autre jour dans la forêt
Lors d’une promenade automnale
Suivie d’une baise pas banale ?
Ou bien chez ce beau magicien
Que ce dessous très charmant
Disparut comme par enchantement ?
(Il est très habile de ses mains)
Cette culotte est voyageuse
Imitant celle de Madona
Elle se promène ici et là
Et mène vie aventureuse
Si vous la trouvez sous le lit
Mesdames, ne vous fâchez pas
Votre mari vous le dira :
C’est par hasard qu’elle est ici
Aude Doiderose
Fatigué par les bruits de ce monde,
Épuisée, meurtrie par les trahisons et les déconvenues
Perdu dans le flot du désespoir,
Alice s’est recroquevillée au fond de son antre.
Au seuil de son repaire, un autre visiteur de ce lieu,
Bienveillant, intrépide et complice, ne l’a pas oublié.
Là, attentif, il attend, aspire un retour et invite son amie
A continuer la traverser de ce temps de solitude et de sacrifice,
Plongé dans les tréfonds de la matière
Pour enfin rejoindre la lumière et rentrer à la maison.
Echouée sur un trottoir, seule au milieu de la ville,
Perdue, transparente, humiliée,
Plaie béante pour ce monde de lumière artificiel,
Ou les regards glissent sur elle pour vite se poser ailleurs.
Victime d’extension d’influence, de conflit pour le profit ou d’expression de la haine, la dignité d’une conscience n’a aucune considération.
Refoulée à la misère, au regard indifférent d’une société dite évoluée,
Qu’est-ce qu’une Vie dans l’univers sombre des hommes ?
La poigne d’une volonté qui entrave pour servir d’autre valeur que ce don naturel qu’est la liberté ne peut venir que d’une conscience peu éveillée.
Notre civilisation est structurée de façon que nous ne puissions nous aussi être libres au-delà de l’illusion.
Triste constat, d’une triste réalité, d’un triste monde.